Le Bulletin officiel Notitiae de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
de novembre-décembre 2002 (n. 436) rend public la lettre suivante:

 

 

 

Au sujet du droit du fidèle de recevoir la sainte communion à genoux

 

 

La Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a été saisi du cas d’un prêtre qui a refusé de donner la sainte communion à un fidèle qui désirait la recevoir à genoux. Elle a adressé une lettre à l’Évêque de ce prêtre, ainsi qu’au fidèle, en soulignant les points suivants:

 

- La Congrégation a reçu ces derniers mois un certain nombre de plaintes similaires provenant de divers endroits.

 

- Le fait de refuser la sainte communion à un fidèle équivaut à la violation d’un droit du fidèle. De fait, le can. 213 du Code de droit canonique stipule que “les fidèles ont le droit de recevoir de la part des Pasteurs sacrés l’aide provenant des biens spirituels de l’Église, surtout de la parole de Dieu et des sacrements”. Cela signifie, ajoute le can. 843 § 1 que “les ministres sacrés ne peuvent pas refuser les sacrements aux personnes qui les leur demandent opportunément, sont dûment disposés et ne sont pas empêchées par le droit à les recevoir”.

 

- Ainsi, il n’est pas permis de refuser la sainte communion à un catholique qui se présente pour la recevoir durant la Messe, hormis dans les cas qui présentent un danger de scandale pour les autres fidèles; il s’agit des personnes qui s’obstinent dans un péché grave et manifeste, ou qui persistent dans l’hérésie ou le schisme, professés ou déclarés publiquement.

 

- Dans les cas où la Congrégation a approuvé la norme qui prévoit de recevoir la communion debout, dans le cadre des adaptations permises aux Conférences des Évêques par les Préliminaires du Missel Romain (n. 160 § 2), il n’est jamais permis de refuser la sainte communion à un fidèle qui désire la recevoir à genoux.

 

- De fait, d’une part, comme l’a bien montré récemment Son Éminence le Cardinal Ratzinger, la communion à genoux est une tradition ancienne qui existe depuis des siècles,et, d’autre part, elle est un geste particulièrement expressif d’adoration, tout à fait approprié à manifester la vraie présence réelle et substantielle de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les espèces consacrées.

 

- Les prêtres devraient comprendre que la Congrégation considérera désormais des plaintes de ce genre avec beaucoup d’attention et, après avoir vérifié leur bien-fondé, qu’elle a l’intention de procéder à une action disciplinaire proportionnelle à la gravité de cet abus sur le plan pastoral.

 

 

(lettre en langue anglaise du 1 juillet 2002)